Le mot japonais shibari  signifie « attaché », « lié ». Il s’agit d’entraver une personne avec des cordes en créant des figures géométriques pré-définies. Il désigne en Occident l’art du kinbaku ou art de ligoter un sujet (le bondage). À partir des années 1960, le shibari est devenu une pratique érotique qui s’appuie sur des techniques de ligotage et des figures très codifiées.

Démarche sereine, progressive et complexe, le shibari repose avant tout sur la relation de confiance entre les deux partenaires. C’est ce que j’ai privilégié dans mes photos plutôt que les aspects « spectaculaires » d’une exhibition entre douce violence et obscure clarté.

Si la dimension érotique est restée présente tout au long de la performance, je l’ai déplacée vers l’implicite et les images de cette série s’apparentent davantage à des portraits.

Alain Robin

Merci à Marion (@maydosem) et Ada (@ada.ardente) qui m’ont autorisé à publier ces photos.